Ecriture d'invention
(Yvan et Finkaelzohn sont tous deux assis dans la salle du psychiatre. Yvan commence à parler)
Yvan : Ecoutes, je dois te parler d’une chose importante qui me ronge en ce moment.
Finkaelzohn : Je suis tout ouïe.
Yvan : C’est à propos de Serge et de Marc mes deux meilleurs amis. Serge, grand amateur de peinture contemporaine considérant Sénèque comme absolument modernissime est depuis peu propriétaire pour 200 000 francs d’un tableau blanc aux yeux du commun des mortels, mais à ses yeux nuancé par d’imperceptibles couleurs. Marc qui lui est très terre à terre et cynique, voit le geste de Serge comme démentiel.
Finkaelzohn : (Indifférent) Il s’agit d’une simple différence de goût, est-ce réellement un problème à tes yeux ?
Yvan : Là n’est pas le problème. Depuis la vue de ce tableau, Marc et Serge ne parlent que de ça. Atterré par cet achat, ne comprenant pas que son ami ait pu dépenser une somme pareille pour un tableau blanc, Marc a d’abord donné son point de vue sans retenue, ne se souciant pas de l'avis de Serge. Moi je ne pense rien de ce tableau ! Mais les deux autres ne cessent de se disputer et je sens que ça ne risque pas de s’arrêter de si tôt.
Finkaelzohn : Pour l’instant tu n’es pas impliqué dans cette histoire, tu ne devrais pas essayer de régler quoi que ce soit. Ca leur passera ne t’inquiètes pas, tu verras.
Yvan : Malheureusement je suis déjà impliqué.
Finkaelzohn : Comment ça ?
Yvan : Lorsque nous nous sommes vus tous les trois la dernière fois, j’avais comme l’impression d’être un juge ; un arbitre. Comme si je devais choisir mon camp. Ils me harcelaient tous deux en cherchant le maximum d’arguments qui me ferait basculer de leur côté. C’est un affrontement verbal violent… Marc a même traité son Antrios de « merde blanche ». Pourquoi être si vulgaire pour l’achat d’un tableau qui ne lui plaît pas ? Je ne les comprend pas, pourquoi se prennent t’ils ainsi la tête pour si peu ?
Finkaelzohn :