Eugene delacroix
La scène se déroule le 28 juillet 1830, 2ème journée des 3 Glorieuses, durant laquelle le drapeau tricolore est hissé sur Notre-Dame de Paris et sur l’Hôtel de Ville conquis par les insurgés. Le tableau représente une des barricades caractéristiques de ces journées révolutionnaires, on pouvait en compter plus de 4000, prise d’assaut au milieu des cadavres et des blessés par un groupe d’hommes d’origines sociales diverses reconnaissables à l’allure et aux vêtements. Ils sont menés par une jeune femme, allégorie de la Liberté, buste dénudé, drapeau tricolore et fusil à baïonnette en mains, encadrée d’un Gavroche, gamin des faubourgs décrit par Victor Hugo dans les Misérables et d’un bourgeois considéré comme l’autoportrait de Delacroix, issu d’une famille aisée. La construction est pyramidale, s’élevant des corps du premier plan au drapeau dont le rouge éclate au milieu d’une tonalité générale chaude. L’œuvre est exposée au Salon de 1831. Le tableau est à la fois peinture de la réalité et allégorie, peinture d’histoire et image d’actualité. La femme du peuple est symbole de liberté, les combattants, ouvrier, artisan, bourgeois, gamin des rues, représentent toutes les couches sociales du peuple en armes. Dans un mélange de réalisme et d’idéalisme, de description crue et d’héroïsme, la toile est militante…La ligne d’horizon que le spectateur devine à l’arrière plan est relativement haute, située sur le tiers supérieur du tableau. Les personnages sont vus de face. La jeune femme et l’enfant des rues sont situés prés du point d’intérêt naturel supérieur droit de la toile. Les 2 points d’intérêts naturels et la ligne de force inférieure se situent au niveau des cadavres. La grande diagonale descendante de gauche à droite délimite la frontière entre la zone sombre et la zone claire de l’œuvre. 2 mouvements sont suggérés : un passage de la zone sombre vers la zone claire, un mouvement d’ascension vers le drapeau et