Fiche de lecture du texte le tangage de ma langue de gherasim luca
Lecture analytique 3 : Gherasim Luca, Le tangage de ma langue, 1970.
I ) Le lecteur remarque la cohérence du titre avec le texte :
- la langue (bouche) bouge, « tangue » à sa lecture.
- Le lecteur trouve de la mouvance et de l’instabilité tout au long du texte (→ tangage)
-Le texte se déroule sur un fond marin, avec des expressions telles que « récifs » (v.3)
-Le lecteur n’arrive pas à situer le lieu, les locatifs restent vague : « au-delà » (v.33)
-L’auteur multiplie le plaisir de jouer avec les mots tout au long de son texte, ce que laisse entendre le titre : « se nie », « se noie » et « se noue » (v.21-22).
II ) De plus, le lecteur peut remarquer un grand nombre de figures de style dont des rapprochements paronomastiques.
Paronomase : rapprochement dans la même phrase de mots voisins par la sonorité mais de sens différents.
- L’auteur fait une hyperbole en parlant d’ « orgie » (v.18).
- Le lecteur remarque une allitération en « C » de la ligne 3 à 4.
- Il y a un homophone, qui est plus fort que la paronomase, pour les expressions « douces » (v.1) et « d’où ce » (v.4).
III ) Enfin, à travers ce texte, Gherasim Luca expérimente un sujet.
- Dès la ligne 20, l’auteur a la volonté de se diviser en plusieurs « démons sonore ».
En effet, il effectue une scission de sa voix, et de la troisième qui fait partie de lui.
- De plus, le texte est basé continuellement sur une hésitation : Luca n’est jamais sur de ce qui est proposé.
- A la ligne 38, un retour de la maîtrise semble s’effectuer puisque l’ « arrêt » dépasse l’instabilité.
- Enfin, à travers certaines expressions, l’auteur semble prendre une direction opposé : « éthique » et « phonétique » (v.29) sont assemblés ensemble alors que l’un désigne quelque chose de raisonnable, contrairement au deuxième, que l’on ne contrôle