Fiche de lecture, raimond, le roman depuis la révolution
Armand Colin, Paris, 1981
Chapitre 1 : Le roman français avant Balzac
1. Un genre conventionnel
Sociologie du roman : Le roman n'avait aucune règle, ni convention, d'où une certaine liberté. Il pouvait alors exprimer ce que les genres "nobles" laissaient de côté : évocation des moeurs du temps, personnages proches de la réalité quotidienne. De plus, il atteignait un puplic plus populaire, que la poésie et le théâtre be pouvaient conquérir.
L'empire moderne du roman nait avec La Nouvelle Héloïse, qui donne, par le truchement de ses héros, des leçons d'amour, de sagesse et de bonheur.
Le public populaire est avide de romans, et le roman commence à devenir une véritable industrie et un commerce.
Le roman noir : vient de l'Angleterre, à la fin du XVIII° siècle, aussi appelé "roman gothique". Horace Walpole avec Le château d'Otrante met la terreur au centre de l'intérêt, même si son oeuvre passe longtemps inaperçu. Le plus profonde influence en France vient des roman d'Ann Radcliffe (L'italien, Les mystères d'Udolphe ). On y distingue deux séries majeures :
- le "roman à spectres" : où interviennent des phénomènes surnaturels (Ann Radcliffe)
- le "roman de brigands" : dans lequel se succèdent attaques à main armée, disparitions mystérieuses...
Le roman noir est le roman de la persécution, "le héros, l'héroïne, le scélérat et le protecteur en constituent les personnages essentiels." (9) Ce "sous-genre" a beaucoup influencé les grands romanciers de l'époque romantique. Il disparaît vers 1840.
Le roman d'intrigue sentimentale : dans les premières années du XIX° siècle. Il est souvent écrit par et pour des femmes, comme, par exemple, Dephine et Corinne de Mme de Staël, qui constituaient de pâles imitations de La Nouvelle Héloïse ou de Werther. Il montre des âmes sensibless en proie au vertige des passions, mais fidèles aux impératifs du devoir (=> leçons de morale).
Portrait des héros : Ils ne