Je passai mon bac à quatorze ans, ayant obtenu une dispense, avec l'aide d'un certificat de naissance "ajusté" par le secrétaire de mairie M.Julliac, qui m'en donnait quinze. Je ne savais pas encore ce que j'allais faire de ma vie. Je ne souhaitai pas vraiment me servir de mes dons pour le calcul dans mon futur métier, cela ne m'interressait pas, même si je savais que cela pourrait m'aider si je ne trouvais rien dans des métiers qui seraient susceptibles de m'attirer. Je pourrais donc me diriger vers les métiers scientifiques ou de la comptabilité. Je fis une rencontre qui me proposa une formation pour intégrer son entreprise et devenir commercial. C'etait un cinquantenaire de taille moyenne, d'une silhouette menue, a l'allure plutôt soignée ayant une démarche distinguée, assez aisé. Il m'observait d'un regard profond avec un sourire éclatant, j'avais alors l'impression qu'il me voyait déjà être à la hauteur de la réussite. Il avait un visage rond comme une bille, une mine épanouie, le teint cuivré et une peau satinée. Ce n'était pas quelqu'un qui se négligait, loin de là. Lors de notre entretien, il me parlait d'une voix douce et non agressive, ce qui me permis de me mettre tout de suite à l'aise. Lorsqu'il me parlait on pouvait apercevoir ses dents blanches, bien rangées et non jaunies par sa consommation de tabac visiblement excessive vue l'odeur qu'il dégageait. Ses cheveux qui se dressaient sur sa tête étaient d'aspect soyeux, plutôt courts et de couleur poivre et sel. C'était quelqu'un de sincère, mais de très curieux. Il posa tout un tas de questions sur moi, mais aussi sur ma famille, ce qui m'a alors surpris étant donné que la formation était pour moi et non destinée aux personnes qui m'entourent.
Durant ma formation, j'avais l'impression de me débrouiller dans le domaine, même si ce qui m'était demandé n'était pas vraiment facile pour quelqu'un qui débutait. J'apprenais un peu plus chaque jour, et essayais de faire de mon mieux. J'étais super à l'aise