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Une argumentation légère et plaisante peut elle convaincre autant qu'un essai démonstratif et sérieux?
I- Une argumentation légère et plaisante A- Registre comique, satirique qui permet une critique et dénonciation, ex: Fables de la Fontaine
Je vais prendre pour exemple Le Curé et la Mort. Cette histoire est dramatique, mais La Fontaine transforme la tragédie en comédie. Dans le premier quatrain, il décrit les personnages selon un parallélisme de structure, et use de l’antonymie d’adverbes de manière. Il annonce d’emblée un récit comique.
Des verbes d’action comme « s’en allait » (vers 1) et « s’emparer » (vers 2), le verbe conjugué «empaqueté», ou encore la chosification du mort en trésor du prêtre ont pour effet de dédramatiser le mort. La périphrase «son dernier gîte» (vers 2) est un euphémisme, et la métaphore au vers 7, ont pour but de dédramatiser tout ce qui concerne le mort. Celui-ci est présenté comme s’il était vivant. On remarque une répétition du mot robe, «robe d’hiver, robe d’été» (vers 8) qui use du lexique de la légèreté, opposé au lexique macabre avec le mot «bière» (vers 7). La Fontaine fait preuve d’ironie. Les situations initiales et finales sont opposées, le mort était considéré comme un objet, et revient subitement à la vie au vers 33 avec la périphrase «Le paroissien en plomb» qui désigne le mort et le verbe d’action «entraîne».
Dans les vers 13, 14 et 15, on remarque une énumération soulignant la quantité de prière: le curé paraît honnête, respectable, mais l’opposition de l’aspect extérieur et de la pensée crée un décalage dans le comportement du prêtre.
Le prêtre s’adresse au mort en le nommant deux fois « Monsieur le Mort »: il fait preuve d’un respect intéressé, qui le rend ridicule. La Fontaine nous dévoile un prêtre matérialiste. L’emploi du futur (vers 21), nous montre la certitude du prêtre ; une récurrence de l’adverbe de quantité «tant» aux vers