Georg simmel les pauvres
Simmel reprend l'idée, déjà banale de son temps, selon laquelle la pauvreté n'est pas une donnée absolue mais relative. Mais de manière plus originale il ne se contente pas de dire qu'elle est relative à une période historique ou à une société (un SDF en France est riche par rapport à un habitant du tiers monde) il montre qu'elle est d'abord relative à tout groupe. Chaque catégorie professionnelle peut avoir ses pauvres, chaque famille a un de ses membres qui est considéré comme pauvre (même s'il ne l'est pas dans l'absolu).
Ce qu'il y a de commun à tous ces exemples de pauvres c'est qu'il seront, d'une manière ou d'une autre, assistés par leur groupe d'appartenance (famille, catégorie sociale, Etat,...). Il apparait donc qu'il n'y a pas de pauvreté en tant que telle, la pauvreté sociale n'existe que parcequ'elle est visible et elle n'est visible que parceque le pauvre est assisté.
La pauvreté ne se définit donc pas par elle même mais par la réaction que le groupe a à son égard (Simmel reprend ici les thèses de Durkheim sur le crime).
La pauvreté ne peut donc pas se définir de manière quantitative par des caractéristiques qui lui seraient propres mais par l'interaction existant entre le pauvre et son groupe (ce qui est parfaitement cohérent avec le type d'approche