Germinal
Premièrement, attardons-nous au premier paragraphe de la page 392 ,les mineurs marchent pour aller forcer les traîtres à remonter et à poursuivre la grève avec eux : » Et dans la férocité croissante, dans cet ancien besoin de revanche dont la folie détraquait toutes les têtes, les cris continuaient, s’étranglaient, la mort des traîtres, la haine du travail mal payé, le rugissement du ventre voulant du pain. » Le champ lexical se rapportant surtout au règne animal, il relègue le mineur, l’humain, au rang de la bête sauvage. Inutile de dire que lorsque que les mots férocité, cris ,rugissement sont utilisés, ils nous suggèrent la violence ,le sang, la mort. Qui dit animal, dit chasse. Qui dit chasse dit violence. L’ humain n’est pas féroce, l’ animal l’est. Le procédé métaphorique utilisé dans le « rugissement du ventre « accentue aussi encore plus cette idée car un ventre ne rugit habituellement pas. SI il rugit, c’est que nous avons un problème de taille. Cependant même si le mineur est comparé à un animal à la recherche d’une proie pour assouvir son besoin de manger, la sensation de contrôle de la violence est tout de même présente et le suspense aussi. Les mots utilisés suggèrent une animation, une agitation croissante, une escalade; »…les cris continuaient, s’étranglaient… « que nous ne