Gottiguen
A) Données encyclopédiques
Monique Andrée Serf, dite Barbara est née à Paris en 1930 et morte en 1997. C’est une chanteuse compositrice-interprète reconnue.
D’origine juive, sa jeunesse est marquée par de nombreux déménagements (Marseilles, Roanne, Tarbes) dû à l’occupation nazie sous le gouvernement de Vichy. Sa famille ; ses parents, ses deux frères et sa petite sœur finissent par s’installer au Vésinet.
Cette chanson de 1964 est un plaidoyer pour la réconciliation de deux peuples. Elle a été écrite un an après le Traité de l’Elysée (un traité pour la coopération franco-allemande). Ce poème évoque la Seconde Guerre Mondiale qui a divisé la France et l’Allemagne, mais surtout le deuil des enfants morts dans cette guerre qui unit les deux pays.
« Göttingen » est une petite ville située dans le Nord de l’Allemagne. Barbara y a été invitée par le directeur du théâtre Hans-Gunther Klein pour y jouer son répertoire. Tout d’abord elle est peu emballée à l’idée de s’y rendre puis elle tombe finalement sous le charme de cette ville et du public qui lui réserve un accueil formidable.
B) Forme poétique
Le poème est formé de 11 quatrains ainsi que d’un distique. Les vers sont des octosyllabes. Ce sont des rimes plates ou suivies la plupart du temps. L’auteur insiste sur « Göttingen », le titre, qui est répété à chaque fin de quatrain, on peut appeler cela une anaphore. Et puisque le poème s’apparente au genre musical, les strophes sont des couplets.
C) Contenu et mode d’écriture
Cette chanson est un hymne à l’amitié franco-allemande. Quand Barbara l’écrit, on devine une certaine méfiance au début du poème. L’égocentrisme est présent (« Bien sûr, ce n´est pas la Seine, Ce n´est pas le bois de Vincennes ») L’appréciation qu’à l’auteur de la ville de Göttingen est quelque peu condescendante. Cependant, au fur et à mesure de la chanson, Barbara qui elle-même est juive se