Handicap et vie affective

Un handicap, un sens de la loi : C’est toute limitation d’activité ou restriction de participation de la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielle, mentales, cognitive ou psychique, d’un poly-handicap ou d’un trouble de santé invalidant.

Introduction :
Posons d’emblée, le fait que les relations amoureuses participent de manière primordiale au bien-être et à l’épanouissement de chacun. On ne peut difficilement concevoir une existence équilibrée sans rapports aux autres et vie sentimentale, et la vie sentimentale ne se conçoit généralement pas sans sexualité. Etre handicapé ne veut pas dire asexué, incapable d’aimer et d’être aimé. Pourtant, persiste une tendance à se représenter la personne handicapée comme un sujet chaste.
Les textes internationaux reconnaissent aux personnes souffrant d’un handicap le droit à une vie affective et sexuelle, mais en pratique, ce sujet reste tabou.

I. Les regards extérieurs envers les handicapés.

Le regard porté sur un couple dont les deux personnes présentent le même handicap est attendri. Cette infantilisation découle du fait que beaucoup ne sont même pas capables d’imaginer que ces personnes pourraient partager une vie sexuelle.
Le regard porté sur un couple mixte valide/handicapé est différent. On aura tendance à louer le courage et la générosité de la personne valide.
Le handicap risque de créer une amputation de l’existence, de réduire l’estime de soi d’engendrer une pathologie de la liberté il ne permet pas une anticipation et un regard vers l’avenir pour la personne handicapée.
Certaines personnes valides accusent à tord les parents d’enfant handicapé d’avoir commis un crime, d’avoir enfanté un « monstre ».

II. Difficultés des handicapés dans leur vie affective.

Lors d’un handicap physique, le plaisir sensuel peut être