Henri tolain
Il est né d'Antoine Tolain, maître de danse et de Jeanne Louise Adélaïde Pouplan. Henri Tolain entre en apprentissage chez un ciseleur sur bronze. Il exercera d'ailleurs ce métier dans un atelier puis à domicile.
Il suit avec attention l'enseignement du républicain Jules Andrieu et lit beaucoup Proudhon. Après la loi de mars 1852, il participe au renouveau des sociétés mutuelles. Son rêve est que les coopératives de production fonctionnent sur le crédit mutuel. Dans les années 1860, le mouvement ouvrier renaît. En octobre 1861, il propose de faire élire des représentants des principaux métiers dans les grandes villes. Il est nommé secrétaire adjoint de la Commission de la rue du Temple. Cette commission procède aux élections des délégués parisiens. Il se présente aux élections législatives de mai 1863 mais se désiste. Il se présente ensuite aux partielles de la Seine en mars 1864. Le 18 juin 1865, il publie un article dans La Tribune Ouvrière dans lequel il se montre opposé aux cabarets et aux auteurs de romans.
Le Manifeste des Soixante[modifier]
En 1864, avec l'aide du journaliste républicain Henri Lefort, Henri Tolain rédige un texte qui est signé par soixante ouvriers. Il est publié dans l'Opinion Nationale. Ce manifeste est un programme de revendications sociales pour soutenir une candidature ouvrière à une élection partielle. Ce texte demande une réelle démocratie politique, économique et sociale. Il proteste contre l'exclusion des ouvriers de la vie politique. Il exprime aussi le désir que la place du monde du travail soit enfin reconnue dans la société. La grève est légalisée le 25 mai 1864, grâce à la loi Ollivier, à condition qu'elle ne provoque aucune violence, et qu'elle n'atteigne pas la liberté du travail.
Le manifeste des Soixante compte sept revendications immédiates :
Abroger l'article 1781 du Code Civil ainsi formulé : Le maître est cru sur son affirmation pour la quotité des gages, pour le paiement des