Histoire américano caribéenne
La tâche qui consiste à écrire l’histoire est accomplie par l’historien mais aussi par les journalistes, les romanciers. L’historien écrit l’histoire du passé tandis que le journaliste écrit l’histoire du présent. Mais le journaliste quand il écrit rencontre une difficulté : en effet il est toujours sous la menace de l’erreur. L’histoire se déploie à l’échelle collective, à l’échelle temporelle du passé.
La géographie est une science de l’espace. Elle a une influence déterminante sur l’histoire. Le rapport entre histoire et géographie est un rapport entre l’espace et le temps.
Ce qui caractérise l’écriture de l’histoire américano caribéenne est le rapport qu’entretient l’histoire avec le roman Dans le champ littéraire que nous examinons l’opposition entre réalité et fiction est une opposition qui s’annule, car le principe qui prévaut est le principe de la réalité de la fiction. Aux Caraïbes et aux Amériques, les regards du monde, les conceptions du monde, la conception du rapport entre l’homme et la nature ne sont pas des conceptions occidentales.
La question de l’histoire est ramenée à la question de la mémoire. Paul Ricœur propose une phénoménologie de la mémoire, structurée autour de deux questions : 1) « De quo »i y a-t-il souvenir ? 2) « De qui » est la mémoire ? La question de la mémoire, de la question « quoi » à la question « qui » est ainsi dédoublée. L’histoire des notions et des mots, est à cet égard instructive. Les grecs avaient deux mots. D’une part le mot « mnémé » et d’autre part le mot « amnesis ». Le premier mot désigne le souvenir comme apparaissant passivement. Le deuxième mot désigne le souvenir comme mémoire active, comme objet d’une quête ordinairement dénommée. Le souvenir tour à tour cherché, trouvé, se situe au carrefour d’une sémantique et d’une pragmatique. Ce souvenir s’est avoir un souvenir, c’est la dimension sémantique ou bien s’est se mettre en quête d’un