Histoire de l'art
I_ De l'invention de la photographie à sa libération en tant qu'œuvre, 1827-1910
1_ Invention
NIEPCE (1765-1833)
Après avoir testé diverses substances sensibles à la lumière, il opte pour l'asphalte ou bitume de Judée, liquide visqueux, formé de poudre de charbon dissoute dans de l'huile essentielle de lavande, qui donne un vernis brillant et uniforme. Vers 1824, il obtient ses premières images sur métal et pierre, de la fenêtre de sa propriété du Gras, à Saint-Loup-de-Varennes. Il baptise ce procédé « héliographie », « écriture par le soleil ». Il résout ainsi le problème de la fixation des images avec la première photographie : Vue de sa fenêtre au gras, vers 1827 (ci-dessous).
Jacques Louis Mandé DAGUERRE (1787-1851)
Il prend vent des recherches de Nièpce. Leur association, scellée en 1827, s'éteint avec la mort de Nièpce en 1833. Daguerre est alors assisté avec un jeune architecte, Eugène Hubert. Très vite il s'oriente vers le domaine de la précision de l'image. Il met au point son procédé, le daguerréotype : il consiste en une plaque de cuivre sensibilisée au bitume de Judée, exposée dans une chambre noire, puis révélé aux vapeurs de mercure, donnant une image d'une grande finesse dans le rendu des détails.
2_ Premiers portraits
Hippolyte BAYARD (1801-1887)
Il fait parti des nombreux inventeurs de l'année 1839, mais le seul, avec John Herschel, qui mérite une attention spéciale. En un laps de temps très bref, il a mit au point un procédé de photographie directe, sur papier, original et d'une grande fiabilité. L’image, directement positive, se forme par l'exposition dans la chambre noire d’une feuille de papier préalablement sensibilisée. Il réalise ses premières images, non seulement d'objet mais également des natures mortes , de sculptures et de plâtres. Il arrive vite à obtenir des figures humaines.
C'est avec se procédé que Bayard créé : l'Autoportrait en noyé, en 1840. La scène représente un noyé dont le