Histoire du profiling criminel
Les origines du profiling criminel peuvent être retracées jusqu’au début des années 1800, avec les travaux de Cesare Lombroso, Alphonse Bertillon, Hans Gross, Ernest Kretschmer... Tous ont apporté leur petite contribution à un champ de connaissances, bien qu’ils soient rarement considérés comme des spécialistes du "profiling criminel", notamment parce que leurs travaux reflétaient souvent les idées reçues de leur époque.
Le Docteur Brussel, qui a créé les profils psychologiques du tueur fou à la bombe de New York et de l’Etrangleur de Boston (entre autres) est, lui, considéré comme le père du profiling moderne. Un agent du FBI a même fait appel à lui, en 1969, pour l’aider à mettre en place un département dédié au profiling.
Le Docteur Bond et Jack l’Eventreur
Le Docteur Thomas Bond, un médecin, a laissé à la postérité ce qui est sans doute le premier profil criminel, celui de Jack l’Eventreur.
Bond, un chirurgien qui travaillait pour la police, réalisa l’autopsie de Mary Kelly, la dernière victime de l’Eventreur. Dans ses notes, datées du 10 novembre 1888, il mentionnait la nature sexuelle des meurtres et la rage que les terribles mutilations mettaient en évidence. Le Dr. Bond essaya de reconstruire le meurtre et d’interpréter le comportement de l’assassin : il finit par établir un "profil", des traits de personnalité du tueur, afin d’aider les enquêteurs.
Selon Bond, les 5 meurtres avaient été commis par une personne seule, dotée d’une solide force physique, et qui était sûre d’elle. L’Eventreur semblait être un homme inoffensif et tranquille, peut-être d’age moyen. Il était sûrement bien habillé et portait sans doute un long manteau pour cacher les taches de sang qui couvraient ses vêtements. C’était sans doute un homme seul, sans réelle occupation. Un excentrique mentalement instable.
L’Eventreur souffrait peut-être de "Satyriasis", une déviance sexuelle que l’on appelle aujourd’hui "hypersexualité".
Selon Bond, le