L’identité du citoyen est d’abord nationale L’Union Européenne veut réaliser l’unité de différents Etats-Nations. Or ces Etats se sont construits progressivement autour de traditions, de valeurs, d’une langue qu’il est désormais impossible de dissoudre radicalement. Ces Etats-Nations ont construit leur propre identité (l’identité nationale) : c’est de cette identité dont se réclament en premier lieu les citoyens de l’Union.Le repli sur soi Ainsi l’Union Européenne est vécue par les citoyens comme une menace qui vient déstabiliser les peuples, d’où la difficulté pour l’Union de réaliser l’unité qu’elle revendique. Le rejet de la Constitution européenne en est un signe fort. En un sens les peuples refusent de renoncer à leur particularisme national et revendiquent leur indépendance par rapport à une Europe politique, qui prend des décisions illégitimes à leurs yeux. face aux décisions de « Bruxelles » qui impose des règles vécues comme arbitraires, les individus manifestent souvent leur volonté de protéger leurs intérêts particuliers.Des limites floues Dans ce contexte, les élargissements récents de l’Union et l’intégration de nouveaux pays viennent complexifier le processus identitaire de la part des citoyens. En outre l’évolution rapide de l’Europe, qui montre la volonté d’intégrer les pays de l’Europe de l’est, implique la redéfinition permanente d’une identité déjà fragile. Nous parvenons ici aux écueils de cette nouvelle identité européenne qui a des difficultés à se stabiliser dans le contexte d’une Europe qui n’a pas clairement défini ses