Énonciation journalistique et subjectivité: les marques du changement
Dans leur recherche monsieur Charron et Jacob tentent d’avantage de décrire de façon précise la notion de subjectivité ou d’objectivité médiatique plutôt que de faire le procès des journalistes.¨ En effet, de plus en plus de praticiens des médias pensent que le concept d’objectivité journalistique achève sa vie utile. Plusieurs phénomènes concourent à cette remise en question.¨(1).
Selon messieurs Jacob et Charron : ➢ La diversification des supports techniques pour diffuser les nouvelles et la concurrence farouche entre les différents tirages forcent les journalismes à tenter de se distinguer. ➢ L’importance que les journaux donnent aux chroniques d’opinion ou d’humeur. ➢ La rapidité avec laquelle l’information circule empêche les médias de réfléchir sur un sujet, ils sont forcés de sortir les nouvelles à chaud ce qui laisse beaucoup de place à l’émotion. ➢ La connaissance ne serait question que de points de vue or, l’opinion de l’un équivaut à l’opinion d’un autre.
La notion de subjectivité et d’objectivité médiatique est fortement influencée par les stratégies professionnelles qui changent selon l’époque, les contextes politiques, le type de médias, les genres journalistiques, et les domaines de couverture. L’objectivité dans les médias est un mythe partiellement vrai, il est impossible d’être parfaitement objectif, mais certains journalistes tentent de l’être. La subjectivité est présente lorsqu’un journaliste fait preuve d’engagement personnel dans son texte

1) 1999 CHARRON, Jean et Loïc JACOB, " Énonciation journalistique et subjectivité : les marques du changement ", Études de communication publique, no 14. Département d'Information et de Communication, Université Laval, 1999, 70 p.
1.4 Caractéristique de la recherche

L’axe de notre axe de recherche sera dirigé vers une analyse qualitative pour nous aider à saisir ce phénomène humain et social. Ce