Si le bonheur est le but de l'homme et si le devoir est une obligation, ne peut-on être heureux en faisant son devoir ? N'entre-t-il pas dans le devoir d'être heureux (Épicure) ? Ou le devoir, envisagé comme contrainte, empêche-t-il d'être heureux ? Moralement, devoir et bonheur sont-ils incompatibles ? Si le devoir est un choix (reposant sur la liberté), est-ce que ce choix implique le renoncement au bonheur ? L'obligation par principe ne suppose-t-elle pas l'impossibilité de se laisser aller au bonheur qui se présente de manière contingente ? Le devoir n'est-il que pure contrainte ? S'il est choix, il est aussi adhésion à un choix, donc pas aussi antinomique qu'il n'y paraît avec le bonheur. Il peut exister aussi un plaisir de faire son devoir, voire le bonheur du devoir accompli. Le bonheur est-il forcément incompatible avec la modération, la réflexion dans ses choix ? N'existe-t-il pas un bonheur relevant de la raison, de la morale ? Kant refuse tout sentiment dans la définition du devoir, tout plaisir ou satisfaction à avoir face au devoir bien fait, car ensuite on pourrait faire son devoir pour retrouver cette sensation de joie. Pour lui, devoir et bonheur ne peuvent être en rapport, mais exister indépendamment.Si le bonheur est le but de l'homme et si le devoir est une obligation, ne peut-on être heureux en faisant son devoir ? N'entre-t-il pas dans le devoir d'être heureux (Épicure) ? Ou le devoir, envisagé comme contrainte, empêche-t-il d'être heureux ? Moralement, devoir et bonheur sont-ils incompatibles ? Si le devoir est un choix (reposant sur la liberté), est-ce que ce choix implique le renoncement au bonheur ? L'obligation par principe ne suppose-t-elle pas l'impossibilité de se laisser aller au bonheur qui se présente de manière contingente ? Le devoir n'est-il que pure contrainte ? S'il est choix, il est aussi adhésion à un choix, donc pas aussi antinomique qu'il n'y paraît avec le bonheur. Il peut exister aussi un plaisir de faire son devoir, voire