Jean cocteau - la machine infernale - acte ii - la rencontre d'oedipe et du sphinx
Dans cette tragédie de Jean Cocteau, la Machine infernale, et en particulier l’acte II La rencontre d’Œdipe et du Sphinx, les didascalies ainsi que la réplique d’Anubis « Thèbes ne se contenterait pas d’une histoire de chasse », nous indique que l’histoire se déroule non loin de la ville de Thèbes. L’utilisation du personnage d’Œdipe et du mythe, nous plonge dans l’antiquité. Contrairement au Sphinx de la mythologie, créature fantastique au corps de lion, aux ailes d’oiseau et au buste de femme, messager des dieux qui ne se confond pas avec les humains, Jean Cocteau nous présente un Sphinx doté de sentiments humains. Dans un premier temps, nous évoquerons les sentiments d’une déesse pour un humain, en l’occurrence du Sphinx qui tombe amoureux d’Œdipe. Dans un second temps, de la mythologie et la présence des dieux qui sont également évoqués par Cocteau au travers de la manipulation du Sphinx par Anubis.
Les différents mouvements du texte laissent clairement transparaître l’évolution des sentiments du Sphinx. Dès la première partie, nous pouvons constater dans ce dialogue entre Anubis et le sphinx que ce dernier, contrairement à un messager de dieu, est dans l’hésitation et le doute. Sa cible, Œdipe, apprendra-t-elle la vérité ? (réplique du Sphinx) « Et le saura-t-il vite ? ». Anubis essaie de lever ce doute en précisant dans sa réponse que l’action va se précipiter « assez-vite ». Le texte nous indique que le Sphinx se régale de cette nouvelle grâce au mot « délice » et au verbe « savourer ». Pourtant le doute est toujours présent. Ce sentiment est souligné par le mot « Hélas ». Cette sensation est renforcée par la deuxième didascalie « Elle tourne le dos à la salle et reste un long moment raide, les bras en