Jean de la fontaine
Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l'Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.
C'est en effet en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine-latine et en particulier d'Ésope, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature française. Le fabuliste a éclipsé le conteur d'autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674.
Bibliographie
* Pierre Clarac, La Fontaine, Bordas, 1949. * René Jasinski, La Fontaine et le premier recueil des Fables, Nizet, 1966. * Jean-Pierre Collinet, Le Monde littéraire de La Fontaine, Presses universitaires de Grenoble, 1970. * Louis Marin, Le Récit est un piège, Minuit, 1978. * Revue Le Fablier, depuis 1989, annuelle. * Patrick Dandrey, La Fabrique des Fables, Klincksieck, 1992. * Roger Duchêne, Jean de La Fontaine, Fayard, 1990. * Emmanuel Bury, L'esthétique de