Exposé :

Introduction

Jean Hélion (1904-1987) est un peintre abstrait devenu figuratif il amorce son passage vers une nouvelle figuration juste avant la guerre de 1939.
En 1930, Jean Hélion s’impose dans l’histoire de l’art moderne en fondant, avec Théo van Doesburg, Otto Carlsund et Léon Tutundjian, la première avant-garde française vouée à un art radicalement abstrait (Art concret), qui devient en 1931 le mouvement Abstraction-Création, dissout en 1936.
Mais c’est à partir de ces années qu’Hélion évolue de plus en plus vers une figuration aux formes simplifiées et enfin vers une peinture résolument figurative.
Il a également publié d’importants articles et préfaces, récit de sa captivité en Allemagne. Il a exposé en France et aux Etats-Unis

Il était un militant enthousiaste de l’abstractivisme à l’époque où cette forme d’expression correspondait à une forme d’avant garde périlleuse. Puis la peinture abstraite a fait son chemin, s’est installée. Mais à peine rentré d’Allemagne et arrivé aux Etats-Unis il change brusquement de direction : Il se tourne vers des objets familiers, ne traite aucun sujet noble.

« En somme, mon histoire est la suivante : - En 1929, démolit le monde où je vivais. - En 1930, annulé ce monde réduit à trois barres - A partir de là, reconstruit un univers : 1932 - Puis, recommencé à peupler d’êtres abstraits, 1932, 1933, etc. Complet en 1935/1936 (Figures debout) et écroulée (Figures tombées) en 1939, avant guerre. - Au retour, recommencé à peupler un nouveau monde de personnages ayant pour âme les figures debout abstraites de 1936, etc. - Puis, ces personnages ayant grandis, entrepris d’en tirer des Dieux et de rassembler les mouvements importants de la chair et de la pensée, selon une nouvelle mythologie. »

Il sera aussi fructueux de suivre la progressive avancée vers la figuration chez Hélion, tout en affirmant l’abstraction, l’artiste est déjà tenté par autre chose.