Journal d’un objet.

5 août 2012

La saison de football recommence enfin, je vais pouvoir retoucher du ballon. Cela fait des mois que j’attends cela , pouvoir remonter sur un terrain, sentir la pelouse contre mon visage et la légère froideur d’une brise.
Les brindilles d’herbes me chatouiller et surtout faire à nouveau de l’exercice. Après tout ce temps où j’étais inutilisé cela fait plaisir d’enfin revoir le soleil.
J’ai passé presque deux mois à m’ennuyer au fond de mon armoire. Je me sentais presque mort, l’humidité du garage devenait insoutenable. Quand un jour, mon plus fidèle compagnon me sorti de là et m’enfila pour que je puisse retrouver des sensations que je croyais perdues. C’est à partir de ce moment-là que j’ai su que je n’étais pas fini.

Et oui, je me suis rendu compte que j’avais encore de nombreux jours devant moi avant d’être descendu à la cave avec tous mes prédécesseurs. Ce fut peut-être trente ou quinze ou encore quarante-cinq minutes je n’en sais trop rien.

A cet instant, j’étais tellement heureux que toute notion du temps m’était inconnue. La seule chose dont je suis sûr c’est que mes services seront encore demandés cette saison. Aujourd’hui, je suis en route pour mon lieu de prédilection, je vais enfin pouvoir montrer après ces mois d’« hibernation ». Je suis encore plus motivé qu’avant pour prouver que tout cela ne m’a pas ramolli.
Je suis déposé sur le sol pendant que mon partenaire s’habille. Puis il m’en file, me serre et enfin nous allons commencer l’entrainement. Le premier est toujours le plus dur, il doit se réhabituer à moi.

Certes, je lui fais mal mais ce n’est pas de ma faute, les prochaines fois cela ira mieux, il ne ressentira plus rien du tout. Comme c’est le début, nous ne faisons presque que de courir. D’ailleurs, je ne constate que mon co-équipier à bien du mal. Cela se voit sur son visage il a l’air complétement épuisé. Quant à moi je ne m’en sors pas trop mal. Voilà maintenant l’instant de vérité du