Jules Vallès est né au Puy-en-Velay le 11 juin 1832. Sa vie est une révolte permanente contre l’injustice, une lutte sans relâche pour changer l’ordre établi. A partir de l’expérience douloureuse de sa propre enfance, il s’attache à défendre les droits de l’enfant comme d’autres les droits de l’homme. Son enfance au Puy-en-Velay est dure, il vit dans un petit appartement. Sur son quartier Vallès écrira : « Voici la maison où je suis né, basse et rongée, sur une place par où l’on passe pour aller à la Cathédrale et qu’on prenait pour aller à l’ancien musée, en face d’un couvent fermé et à coté d’une prison toujours ouverte ». A cette phrase Vallès ajoutera en parlant de l’appartement de ses parents : « C’est dans cette prison que j’ai passé les heures libres de ma vie d’enfant...». Cette phrase ironique est certainement vraie car les différents domiciles de ses parents devaient être exigus et sombres. La vie des parents de Vallès n’était guère heureuse : ressources aléatoires et faibles, quatre de leurs enfants vont décéder en bas âge ; on imagine très facilement toutes ces difficultés de la vie imprégnant le jeune Jules Vallès et son désir de trouver des échappatoires à cette sombre existence. Aussi dès qu’il put bénéficier de quelques moments de libres c’est dans les rue actives et commerçantes qu’il aime errer. Les autres lieux qu’affectionne Vallès durant son enfance sont le village de Chaudeyrolles et celui de Farreyrolles. Dans ces lieux il y retrouve ses oncles et tantes; aime s’y amuser et découvrir la vie à la campagne avec ses nombreux cousins. Son enfance va s’écouler entre la violence d’une mère possessive et exigeante et les joies simples avec ses oncles, tantes, cousin(e)s et ami(e)s. En 1848, à seize ans, il participe à sa première manifestation à Nantes. Trois ans plus tard, il est sur les barricades à Paris, en réaction au coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte. Il fait son premier séjour en prison. Successivement journaliste au « Figaro », au «