La chine se met (un peu) au vert
La chine est aujourd’hui la deuxième puissance économique du monde, après les Etats-Unis, et le plus grand exportateur du monde. C’est un pays dirigé par un parti communiste tourné vers le libéralisme depuis la fin des années 70 et l’amorce de la libéralisation du pays. Le PIB de la Chine augmente de 9% en moyenne par an depuis 1978. Sa forte croissance est basée sur une main d’œuvre nombreuse (1/5 de la population mondiale) et bon marché. Elle est aussi permise par les réformes successives permettant notamment la propriété privée. L’ouverture sur l’extérieur a aussi un rôle important puisqu’elle permet d’attirer de nombreux capitaux étrangers dans les ZES (zones économiques spécialisées) offrant des avantages fiscaux en particulier aux industries exportatrices et aux productions destinées a se substituer aux importations.
Cependant, la prise de conscience écologique remet en cause le développement industriel de la Chine. Le développement de l’écologie se transmet à tous les pays qui doivent trouver des solutions pour ne pas détruire la planète. On parle souvent de lutter contre le changement climatique.
Le développement de la chine peut-il passer par l’écologie ?
I. Une obligation
1) Un constat
Le pays est le plus gros pollueur du monde. Il est devenu le premier émetteur mondial de CO2 en 2006 avec environ 6 millions de tonnes. La consommation du charbon a un effet désastreux puisque c’est l’énergie fossile qui en émet le plus. La Chine est donc l’un des principaux acteurs du réchauffement climatique. Douze des vingt villes les plus polluées sont en Chine. De plus, la Chine émet environ deux fois plus de dioxyde de souffre que les Etats-Unis. On estime que 750 000 chinois meurent chaque année à cause de la pollution atmosphérique. La qualité des eaux est aussi très préoccupante, 75% des rivières et des lacs du pays sont pollués et environ 90% des nappes phréatiques sont polluées à cause de l’industrialisation du pays et