La convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et les libertés fondamentales
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La reconnaissance universelle des droits de l’homme s’est étalée sur beaucoup de temps. Il a fallu une certaine maturité pour reconnaître juridiquement la notion de liberté, mais ce chemin a abouti concrètement à cette célèbre formule tirée de l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». Les droits ont des origines lointaines ; on distingue des sources dans la pensée chrétienne, l’école du droit naturel et la philosophie des Lumières. A l’époque, il s’agissait de parler du droit naturel ; selon cette doctrine l’homme était libre de nature. Toutefois ces notions ont fait l’objet de revendications, une Constitution est alors réclamée ainsi qu’une Déclaration des droits. L’Angleterre s’est dotée d’une telle déclaration à partir du XIIIème siècle tandis que les Etats-Unis et la France ont attendu jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. La France, suite à la Révolution française, a adopté la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen le 26 août 1789. Ce texte est riche et surprenant, il est inclus dans le préambule de la Constitution de 1791 et va survivre dans l’histoire française. Grâce à celui-ci, la France sera reconnue comme une « patrie des droits de l’homme ». Cette Déclaration est un texte solennel qui reconnait les droits inhérents à la nature humaine. La liberté est l’âme de la Déclaration, cela a donc opéré un bouleversement car c’est à partir de 1860 que le terme «liberté» va entrer en action. En effet, le législateur va instaurer un régime juridique protecteur : en juin 1881 la liberté de réunion, en juillet 1881 la liberté de presse, et en juillet 1901 la liberté d’association. C’est au lendemain de la seconde guerre mondiale que les traités prennent une place de plus en plus grandissante dans la création des droits et des libertés. L’Europe de l'après-guerre veut proclamer que la barbarie ne sera plus, ainsi apparaît réellement la notion de libertés fondamentales.