La femme au chapeau
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Luxe, calme et volupté, Matisse, 1904-1905
Henri Matisse, Luxe, calme et volupté, 1904-1905
Huile sur toile, 98,5 x 118,5 cm
Paris, Musée d’Orsay
Par certains aspects, on peut considérer cette oeuvre comme un effort d’ »apprenti »; par d’autre elle marque l’apparition d’un thème puissant qui se propagera à travers les oeuvres de l’artiste presque jusqu’à la fin de sa carrière. Pour cette raison c’est un tournant d’une extreme importance.
Après avoir lu le traité de Signac, D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme en 1899, Matisse s’essaya assez superficiellement à la technique de la division pour n’y revenir qu’au cours de l’hiver 1904-1905. Matisse avait eu aussi l’occasion d’observer les œuvres de Signac Aix Indépendants où il exposait lui-même régulièrement depuis 1901. En 1904, il devint membre du comité d’accrochage et se rapprocha de son aîné qui l’encouragea à passer l’été de 1904 à St Tropez. Il loua un modeste cabanon sur la plage des Graniers et se plaignit, dans une lettre adressée à Henri Manguin, de son travail dont il était peu satisfait. Il peignait, en larges aplats de couleurs pâles, des vues de St Tropez. La plus significative de ses œuvres tropéziennes fut Le Goûter où, pour la première fois, Matisse adoptait la couleur pure en usant d’une touche énergiquement morcelée, mais qui n’était ni pointillée, ni même mosaïquée à la manière de Signac. * C’est à Paris au cours de l’hiver 1904-1905, que Matisse pratiqua en toute indépendance, la division de la couleur et qu’il entreprit l’esquisse du tableau, Etude pour « Luxe, calme et volupté » (1904, Nex York, Moma). La composition en est parfaitement identique à celle de la toile définitive et ni l’une ni l’autre ne relèvent d’une observation sur le motif, mais très évidemment d’un travail d’atelier, associant de nombreuses figures peintes d’après un modèle. * Le style est néo-impressionniste, travaillé et raide et