la fenetre

4291 mots 18 pages
Élément architectural familier aux multiples déclinaisons esthétiques ou fonctionnelles, elle est source de luminosité, de visibilité, de communication, en même temps que frontière entre deux espaces mitoyens souvent antithétiques.
Vue de l’extérieur, la fenêtre délimite un fragment de réel qui s’offre à la représentation, à la manière du cadre pictural. De l’intérieur, elle ouvre sur un espace autre donné à contempler ou à imaginer. Mais ce qu’elle montre n’est pas toujours visible ou ne l’est que partiellement, aussi participe-t-elle d’un double jeu, entre exhibition et dissimulation, propre à servir de tremplin à l’imaginaire.
Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les artistes s’emparent de ce motif, situé à l’interface entre l’espace du dehors et celui du dedans, dont ils se plaisent à représenter les interactions. Au point que la fenêtre, en ce qu’elle propose une vision du monde, que celle-ci relève de la mimêsis ou de l’invention, peut devenir métaphore de l’œil, de son regard, et au-delà, de l’activité créatrice même. La définition du tableau comme « fenêtre ouverte », qu’on trouve au Livre I duDella Pittura d’ Alberti, est à cet égard significative.
La fenêtre constitue donc un motif de prédilection dans l’imaginaire des artistes : elle participe indéniablement de la construction d’un espace esthétique, poétique et symbolique ; elle ouvre la voie vers un jeu infini de possibles dialectiques :
Au fond, la fenêtre apparaît comme ce motif éminemment plastique qui permet à l’envi de modifier le décor au sein duquel évoluent les personnages et où se déroule l’action. Agissant à la fois sur la hauteur, la largeur et la profondeur, il introduit dans le traitement des lieux une série d’oppositions dynamiques.
Jean-René Valette, « Les Fenêtres - Architecture et écriture romanesque »
La fenêtre, frontière symbolique
1) Entre espace masculin et espace féminin
Traditionnellement, les intérieurs sont référés à l’univers féminin et aux activités qui lui sont associées

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