La fontaine poète du peuple
Le XVIIème siècle apparaît comme une période très riche au niveau littéraire dans la mesure où, le style classique prône une parfaite harmonie entre la forme et le fond. La Fontaine, poète renommé de cette époque, choisit lors de la Querelle des Anciens et des Modernes de se ranger dans le parti des Anciens. En effet, il est un grand admirateur du poète ancien Grec, Esope, dont il s’inspirera beaucoup dans l’écriture de ses Fables, publiées en 1668 sous le titre Les fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine. Il prouve ainsi son attirance pour les Anciens et se présente comme un imitateur. Ce choix pour les Anciens et, plus particulièrement pour Esope qui était un esclave de l’Antiquité, obligera la Fontaine à respecter des règles précises propres à l’idéal de ce siècle et entrainera certains critiques à penser comme Lamennais que « La Fontaine est un poète du peuple. ». Cette définition du poète impliquerait que La Fontaine dénonce les misères du peuple ainsi que l’abus de certains privilèges et de l’injustice vis-à-vis du peuple à travers ces poèmes. La poésie de La Fontaine servirait par conséquent de voix du peuple. Cependant, les Fables ont été publiées en trois recueils dont deux sont dédiés à des enfants de la Cour, le fils du roi et le Duc de Bourgogne et le dernier à la maîtresse du roi, Madame de Montespan. De plus, La Fontaine s’entoure de grands précurseurs de la Cour, pour y introduire ses fables. Ces éléments de la vie du poète ne semblent pas liés au peuple et nous amènent, alors, à penser que le fabuliste est tourné vers la Cour du roi. On peut alors se demander : En quoi La Fontaine, compte tenu de son statut de poète du peuple et de fabuliste, établit-il une critique de la société ? Dans un premier mouvement, on s’intéressera à La Fontaine comme poète proche du peuple, puis dans un deuxième mouvement, on traitera la volonté de La Fontaine d’appartenir à la Cour du roi, ce qui renvoie une image d’un poète