La notion de souveraineté chez thomas hobbes
Le concept d’état de nature tout comme celui de contrat social a d’ailleurs été souvent critiqué par nombre de penseurs comme une abstraction, une entité fictive. Or, il ne doit pas y avoir de malentendu : sur ce point, les philosophes du contrat ne se trompent pas ; il s’agit de bien comprendre que cet état n’est en aucun cas pour eux une réalité historique. Il ne constitue jamais qu’une hypothèse. Ils ont, globalement, le raisonnement suivant : admettons, nous disent-ils, que nous nous trouvions dans une situation telle que nous ayons à fonder une société, donc dans un état pré social ; quels seraient les principes les plus justes de cette société que nous fonderions ensemble ? Pour le dire autrement, cette fiction a une fonction : il s’agit d’une méthode hypothético déductive permettant de poser les principes à partir desquels pourront être fondées les règles d’un juste gouvernement des peuples. C’est particulièrement clair et explicite chez Rousseau, par exemple : « il parle de l’état de nature comme de cet état qui n’existe pas, qui n’a probablement jamais existé, et qui n’existera jamais, mais qu’il convient d’avoir toujours à l’esprit pour se donner les moyens de penser une société juste. Autrement dit, il s’agit bien d’une fiction, mais d’une fiction utile ». Cet état de nature n'a, bien sûr, jamais existé mais est une hypothèse philosophique féconde, une construction de l'esprit qui vise à comprendre par différence ce que nous apporte l'existence sociale. 0.2. Etat de la question
Il est vrai que dans le département de philosophie de l’Université de Lubumbashi, peu de nos prédécesseurs étudiants ont travaillé sur la philosophie politique de Thomas Hobbes, mais ils n’ont pas encore touché d’une manière explicite à cette question concernant la souveraineté. L’un d’entre eux a parlé de la science du pouvoir politique chez Thomas Hobbes. 0.3. Problématique
L’homme est le seul au monde