La "nouvelle gouvernance des hôpitaux"
La Loi Bachelot de 2009 dite "HPST" a installé la nouvelle gouvernance hospitalière en même temps que disparaissait la fameuse “caisse nationale d'assurance maladie” créée en 1945. Ainsi, la santé publique a cessé officiellement d'être gérée par une caisse autonome alimentée par les fonds des cotisants privés (personnes physiques et entreprises ) . L'Etat gère à présent les 200 milliards d'euros annuel des cotisations santé. Dans le même temps, les caisses régionales ont disparu au profit d'agences régionales de santé reliées directement au ministère de la santé à Paris. Le système mis en place est donc centraliste, étatique et autoritaire. Le “directeur-patron” de l'hôpital a été installé à dessein comme l’un des rouages de cette gestion verticale de l’offre de soins médicaux. L’art de guérir a donc subi une mutation très profonde, même si les médecins s’en rendent peu compte aujourd’hui.
En 2011 le second choc bancaire a précipité la moitié des hôpitaux publics dans le rouge . On ne parle plus que de banqueroutes des hôpitaux, de menace de fermeture, et de licenciements du personnel. L’article paru dans “le point” le 13 juin 2012 précise en effet: “...Dette de 23,6 milliards d'euros pour les 1.266 établissements de soins de court séjour, 43% des 603 hôpitaux en déficit pour un total de 637 millions : la situation financière de l'hospitalisation publique est "désastreuse", selon Le Point qui publie jeudi une enquête très fouillée. Les données émanent de « HospiDiag », un outil d’évaluation mis au point par l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP), dans le cadre de la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires). L'hebdomadaire qui dit avoir eu accès "de haute lutte" à la base de données HospiDiag qui surveille l'activité hospitalière, publie les classements des hôpitaux les plus dépensiers, de ceux qui ont les plus grosses charges administratives et la liste des