La nuit
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> La nuit c’est d’abord une limite visuelle, on est dans l’obscurité,
> on ne voit pas. Le promeneur est comme invisible. A la fois un
> sentiment de sécurité et une sorte d’insécurité. L’anonymat étant
> paradoxalement rassurant et effrayant. Ainsi ne pas être vu est
> presque une liberté.
> Dans la ville, de nombreux espaces publics sont inaccessibles. Mais
> l’homme cherche perpétuellement à s’émanciper des rythmes naturels
> et est peu a peu artificialisé par la vie urbaine. Ainsi, la
> généralisation de l’éclairage public et l’affirmation du pouvoir
> politique ont joué un rôle à l’apparition d’un espace public
> nocturne. La nuit sauvage cède peu à peu la place à une nuit
> urbaine, domestiquée, éclairée et encadrée. La lumière a alors pris
> possession de l’espace urbain, gommant en partie l’obscurité
> menaçante de nos nuits.
> Il existe dans la ville deux types d’éclairages, celle des voies et
> celle des sites (monuments, fontaines, places…). Les sites se
> détachent alors de leur fond d’obscurité et sont rendus semblables à
> des surfaces plates, sans profondeur. Ces derniers étant fermé, la
> ville apparaît alors telle une ville spectacle. Leur illumination
> trouble la perception des distances, ils semblent plus près ; ce qui
> est paradoxale avec la réalité, car le nœud de transports publics
> se réduisant la nuit, les distances sont en réalités plus grande
> que de (LE) jour.
> Le plan des villes est alors redessiné. Des concepteurs lumière
> sculptent les nuits de nos villes, et leur donne ainsi une identité
> nocturne parfois très différente que(de) celle(S) de (du) jour.
> L’éclairage assure deux fonctions essentielles, la sécurité et le
> spectacle. Ces deux éléments doivent donc être réunis pour que son
> environnement ne soit pas source d’inquiétude, mais animé et
> attractif. Le critère d’analyse de la qualité d’une rue est donc
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