la parentalité des personnes en situation de handicap psychique
Introduction générale
Lors de mon dernier jour de stage de première année en CMP (Centre Médico-Psychologique), j’ai assisté à un entretien observatoire avec l’assistante sociale référente de mon stage. Une jeune femme diagnostiquée schizophrène et reconnue handicapée psychique par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapés) a longuement hésité avant d’annoncer sa grossesse à la professionnelle. Après l’avoir dit, la jeune femme semblait gênée de la situation et demanda à l’assistante sociale si elle ne voyait pas d’inconvénients à cette grossesse. Cette dernière lui assura que non, mais qu’elle devrait tout de même bien réfléchir si elle souhaitait garder l’enfant.
Après cet entretien qui m’a beaucoup questionné, j’ai pu en discuter avec l’assistante sociale. Cette dernière m’a fait part de ses inquiétudes quant à la possibilité pour des personnes en situation de handicap psychique de devenir parent et m’apprend qu’élever un enfant pour ces personnes est difficile. L’accompagnement de cette jeune femme s’avérait pour la professionnelle, déjà délicat.
C’est à la suite de cet entretien que je me suis interrogée quant à la possibilité de devenir parent pour des personnes en situation de handicap psychique. Ces interrogations m’ont amené à faire le choix de questionner ce sujet dans ce présent mémoire. Pour en comprendre le propos, il convient d’en définir les mots-clés et d’en préciser les enjeux.
La parentalité désigne le processus qui mène à l’état de parent. Donner une définition exacte de ce terme est particulièrement difficile, car il peut être définit d’un point de vue médical, psychologique ou encore juridique. Néanmoins, ce terme implique des « réaménagements psychiques et affectifs qui permettent à des adultes de devenir parent, c’est-à-dire de répondre aux besoins de leurs enfants trois niveaux : le corps (les soins nourriciers), la vie affective, et la vie psychique. 1» De plus, selon