La part de l'autre- lettre ouverte analyse
Le 16 janvier 2012
Madame Delisle,
Étant enseignante depuis déjà plusieurs années malgré votre jeune âge, vous avez, si je ne m’abuse, dû passer par un long processus d’études pour arriver à vos fins. Travail acharné et motivations vous ont donc permis d’atteindre le poste et, d’une certaine manière, la vie que vous détenez. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il serait advenu, si vous n’aviez pas été acceptée en enseignement? Question difficile qui demande réflexion. C’est d’un questionnement comme celui-ci qu’une idée fleurissante germât dans la tête du célèbre auteur Éric Emmanuel Schmitt. Cet auteur reconnu, a, non pas répondu à cette question par rapport à sa propre vie, mais par la perspective du plus grand dictateur jamais connu, Adolf Hitler. Schmitt aborde son sujet avec brio, dans son livre La part de l’autre, en élaborant la vie d’Hitler si celui-ci avait été admis à l’école des Beaux Arts. Suite à sa lecture dans le cadre de notre cours de français, je qualifie cette œuvre comme étant plus qu’audacieuse, et ce, pour plusieurs raisons!
De prime abord, le simple fait d’aborder le sujet sensible de la deuxième guerre mondiale et de cet homme considéré comme un véritable monstre démontre que monsieur Schmitt ne manque pas de culot. En effet, c’est une manière délicate que d’entreprendre l’écriture d’un livre sur un sujet incroyablement tabou à travers les générations. Ne nous voilons pas la face, la majorité des gens se sentent très mal à l’aise lorsque le nom d’Hitler fait surface. Considérant les faits, la rédaction du roman La part de l’autre est très audacieuse en soit car elle ouvre la porte à de nombreuses critiques et est plutôt risquée. Soit elle déplaira grandement et choquera les lecteurs, soit elle sera un véritable succès car justement, elle est choquante. De plus, Éric-Emmanuel Schmitt est originaire de France et rédige son roman en français. Par conséquent, il ne manque pas de toupet car, vous êtes non sans