La premiere guerre mondiale
Lorsque le conflit entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie éclate en juin 1914, l'Europe pensait que ce ne serait qu'une guerre courte ne concernant que les pays voisins de la région, et qu'elle serait résolue par de grandes offensives traditionnelles : on envisage une guerre de mouvement, menée par des charges de cavalerie et des attaques d'infanterie en ordre serré. Le jeu des alliances mis en place par Bismarck (1815-1898), ayant à l'origine pour but d'isoler la France et de taire ses envies belliqueuses et revanchardes suite aux événements de 1870, est alors appliqué. Suite à plusieurs déclarations de guerre successives, les deux alliances, la Triple-Entente, qui regroupe la France, la Russie et le Royaume-Uni, ainsi que la Triplice, à laquelle adhèrent l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie, sont engagées dans cette guerre. La Triplice se retrouvant au cœur de l'Europe, elle doit combattre sur deux fronts à la fois, à l'Ouest et à l'Est. C'est pour cette raison que l'Allemagne prévoit de se débarrasser le plus rapidement possible de ses ennemis présents à l'Ouest, c'est-à-dire principalement la France, jugés moins puissants que ceux de l'Est, avec l'Empire russe notamment.
Sur le plan occidental, le chef d’état-major allemand Helmut von Moltke (1848-1916) exécute le plan Schlieffen, lequel doit son nom au maréchal-comte Alfred von Schlieffen (1833-1913), qui préconise de lancer ses offensives en passant par la Belgique et le Luxembourg, alors neutres, afin de contourner les principales forces françaises, déployées en Lorraine et dans les Vosges. L'armée allemande s'étant dangereusement rapprochée de Paris, le général Joffre (1852-1931) rassemble ses troupes et lance une contre-offensive : c'est la bataille de la Marne (5-10 septembre), durant laquelle il parvient à repousser l'invasion des Allemands. Les deux armées se