La réécriture : les sirènes (question préliminaire, commentaire, dissertation, écriture)
Texte A – Homère, L’Odyssée, chant XII , extrait
Texte B – Aloysius Bertrand, « Ondine », in Gaspard de la Nuit, 1842 Texte C – Jean Giraudoux, Ondine, acte 1, scène 8, extrait, 1937 Texte D – Robert Desnos, « Ma sirène », Les Nuits Blanches, 1932 Annexe : Document iconographique : Marc Chagall, Sirène au poète, 1967
CORRECTION DU DEVOIR
( Corrigé fait à partir des propositions de Sylvie et Jacques Dauvin dans la collection Hatier. Cependant les axes et les pistes que je propose pour le commentaire diffèrent sensiblement car ma lecture s’oriente, notamment en 2ème et 3ème partie vers une interprétation plus mélancolique et sombre du poème qui n’apparaît pas dans le corrigé Hatier et qui me semble très présente dans le texte)
LES QUESTIONS :
• Le libellé impose une réponse synthétique : il ne faut donc pas traiter les documents tour à tour, mais procéder par thèmes communs ou par axe. • Réponses : o Des différences de genre littéraire : sirène = personnage de poème pour le doc B et D, mais personnage de théâtre chez Giraudoux et personnage de récit épique chez Homère, le fondateur du mythe. o Un personnage toujours central : dans tous les documents, la sirène est au centre, personnage principal. Mais Giraudoux, en proposant plusieurs sirènes, reste plus proche d’Homère. Dans les deux poèmes de Bertrand et de Desnos, la sirène est unique, individualisée (« ma sirène » de Desnos) o Le thème du chant est commun aux trois documents (attribut majeur des sirènes). Mais ▪ Le poème de Bertrand et la scène de Giraudoux font entendre le chant comme l’expression de l’envoûtement selon l’annonce de Circé à Ulysse. En revanche, Desnos garde pour lui le chant de sa sirène ; il est déjà envoûté, elle ne chante que pour lui et un ami peu fiable semble-t-il. ▪ Dans les deux poèmes, le chant de la sirène a contaminé le poète qui désormais