La vie est belle
Thibaud IV, comte de Champagne et roi de Navarre revient en 1240 d’une croisade qui ne lui a pas permis d’atteindre les Lieux Saints mais il rapporte Rosa gallica officinalis qu’il fait cultiver à Provins, d’où son nom de « rose de Provins »10.
Puis ce sont les rosiers de Damas qui sont rapportées des croisades. Ils sont de deux sortes, les précoces, hybrides de Rosa gallica × Rosa phoenicia et les tardifs, hybrides de Rosa gallica × Rosa moschata
À la fin du xvie siècle, d’une part Rosa foetida est importée de Perse en Europe, et d’autre part les rosiers d’Europe arrivent en Amérique du Nord où existent Rosa virginania, Rosa carolina et Rosa setigera. Jusque-là les mutations et les hybridations sont spontanées. Ainsi, au xviie siècle, une mutation de Rosa gallica fait apparaître les « roses à cent feuilles », Rosa centifolia dont une mutation au xviiie siècle donne les « rosiers mousseux » (Rosa moschata).
Dans l’Histoire générale des plantes de John Gerard, publiée en 1633, ne sont mentionnées que dix-huit sortes de roses, rouges, roses et blanches (Rosa ×alba) et jusqu’à la fin du xviiie siècle il n’existait en Europe et dans le pourtour méditerranéen qu’une trentaine d’espèces.
Les nouveaux rosiers de Chine[modifier]
La section 7 du sous-genre Eurosa, c'est-à-dire les chinoises, Chinenses comprend trois espèces dont l'introduction, en Angleterre, de quatre plants de Rosa chinensis, ‘Slater’s crimson China‘ (= ‘Miss Lowe’s‘) en 1772, ‘Parsons’ pink China‘ (= ‘Old blush China‘) en 1773, ‘Hume’s blush tea scented China‘ en 1809 et ‘Parks’ yellow tea scented China‘ (R. indica sulphurea) en 1835, modifie totalement l’histoire du rosier cultivé européen par le caractère remontant de la floraison. Après 1781, arrive encore la forme rouge ‘Bengal rose’. Ce ne sont pas des espèces sauvages mais des variétés cultivées dans les jardins de Chine, sélections de Rosa chinensis ou hybrides de Rosa chinensis × Rosa gigantea