La vie a-t-elle un sens?
L’homme est continuellement en quête de sens, de signification. Il cherche par tous les moyens à expliquer ce qui se passe autour de lui et en lui, afin de ne pas vivre dans l’absurde. Car vivre sans donner de sens aux choses et à la vie est source de désespoir, de cynisme, de nihilisme. Dans l’incapacité de justifier la vie, nous serions amenés à nier tout fondement aux valeurs morales, tout sens à l’existence. Ce serait alors le chaos dans le monde. Il convient donc de se demander si l’homme peut ou non donner un sens à sa vie. Ou encore, si la vie a un sens. En admettant que ce soit le cas, chacun d’entre nous lui donnera-t-il un sens singulier, particulier ? Ou le sens de la vie est-il absolu ? En cela, y a-t-il une part de subjectivité dans la compréhension de l’existence ?
Il s’agit donc de comprendre dans quelle mesure on peut dire que la vie n’a pas de sens, avant de voir en quoi, au contraire, on peut lui trouver une signification. Enfin, il conviendra de montrer que le sens de la vie n’est pas absolu, mais dépend de chacun d’entre nous.
Qui ne s’est pas déjà demandé, au moins une fois dans son existence : « à quoi bon » ? En effet, alors qu’on essaie de donner un sens à tout ce qui nous entoure, à nos actions et à notre vie, on se retrouve parfois confrontés à une réalité que l’on ne peut justifier. On peut alors, durant un instant, réfléchir avec pessimisme au sens de la vie. Effectivement, si l’on venait à comparer la somme de toutes les souffrances à la somme des plaisirs que l’on éprouve dans son existence, on se rendrait compte que la souffrance prédomine. Schopenhauer affirme d’ailleurs, dans Le monde comme volonté et comme représentation, que « la vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui ; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme ». D’où l’interrogation « à quoi bon ? ». A quoi bon vivre, à quoi bon faire des efforts, si c’est uniquement pour