La poesie a-t-elle une consolation aux enfers ?
La poésie a-t-elle le pouvoir d’apporter une consolation aux malheurs des hommes ?
Nous verrons dans un premier temps que la poésie sert effectivement à consoler le malheurs des hommes puis dans un second temps comment …afficher plus de contenu…
De la même manière que l'allégresse issue du sentiment amoureux, les douleurs liées à la séparation et la mort sont des thèmes récurrents de la poésie. Le poète aime à écrire au sujet de ce qui l'attriste ou le détruit
C'est que le poète trouve dans la poésie une occasion de sublimer la douleur, soit de la rendre pure et idéale, de la transformer en beauté
Le poète est un être particulièrement sensible et reçoit les choses de la façon la plus intense, disposant des mots pour le dire
La poésie permet ainsi de se libérer dans les mots et dans les sons, de faire exister bonheur et malheur, pour compenser en beauté les déceptions de la …afficher plus de contenu…
À l’autre bout du recueil, dès l’adresse « Au lecteur », cette opération de transmutation était — quoique pour des raisons très différentes — déjà évoquée dans la troisième strophe à travers les termes « Satan Trismégiste », « riche métal », « ce savant chimiste ». On trouve même une mention du « chemin bourbeux » emprunté par le poète et nous-même, l ‘« hypocrite lecteur ». La notion de « chimie » poétique voire d’ « alchimie » (que l’on songe à « Alchimie de la douleur ») traverse donc le recueil de part en part, du début à la fin. Le thème de la boue n’est pas moins omniprésent dans le recueil des Fleurs du mal. Qu’on pense au « Sept Vieillards » (« Dans la neige et la boue il allait s’empêtrant »), au « Vin des chiffonniers » (« Au