L'alchimie poétique : la boue et l'or
Le personnage s’exclame alors à l’encontre de « ceux qui avaient l’air dégoûté », « Mais, c’est de l’or ! c’est de l’or ! ».L’allusion est peut- être moins ironique qu’il n’y paraît puisque dans une lettre à Maupassant, il écrit : « la poésie, comme le soleil, met de l’or sur le fumier .Tant pis pour ceux qui ne le voient pas ». Mallarmé voit la poésie comme un « glorieux mensonge » mais un mensonge nécessaire pour rendre l’existence supportable .Cette mise en scène de la boue féconde trouvera des interprétations plus sociales avec la naturalisme de Zola ; l’excipit du …afficher plus de contenu…
Le monde se colore d’une chaude lumière et d’or ; le soleil éblouit en même temps que ses feux sont « monotones » (« Parfum exotique ») .Appliqué aux états d’âme, ce processus adoucit les « pensers brûlants » et les convertit en une « tiède atmosphère » (« Paysage »).L’alchimie fait naître aussi un nouveau type de beauté, « un nouveau genre d’enchantements » écrit Baudelaire dans «L’art romantique », qui mêle des éléments insolites, bizarres ou des aspects contradictoires (« Hymne à la beauté »). La beauté se teinte de cruauté, d’étrangeté (« Un fantôme ! », « Tout entière ») le ciel et l’enfer s’y côtoient, l’extase de