Lanceur Alerte

8414 mots 34 pages
Lanceur d'alerte

Le terme « lanceur d'alerte » a été inventé dans les années 1990 par les sociologues Francis Chateauraynaud et Didier Torny. Il a ensuite été popularisé au début des années 2000 par le chercheur André Cicolella, lui-même un « lanceur d'alerte », en interaction avec des juristes, des journalistes et des militants associatifs. La création de cette notion visait explicitement à la séparer de celles de dénonciateur (sincère) et de délateur (intéressé). Contrairement à ce que de nombreux journalistes ont écrit, l'expression de lanceur d'alerte n'est pas une traduction de whistleblower (littéralement celui qui donne un coup de sifflet). Alors que le whistleblower, lié à la tradition juridique anglo-saxonne, désigne celui qui entend donner un coup d'arrêt à une action illégale ou irrégulière, le lanceur d'alerte a plutôt pour but de signaler un danger ou un risque, en interpelant les pouvoirs en place et en suscitant la prise de conscience de ses contemporains.
Autrement dit, le lanceur d'alerte désigne une personne ou un groupe qui estime avoir découvert des éléments qu'il considère comme menaçants pour l'homme, la société, l'économie ou l'environnement et qui de manière désintéressée décide de les porter à la connaissance d'instances officielles, d'associations ou de médias, parfois contre l'avis de sa hiérarchie.
Au Québec et au Canada francophone, le terme utilisé pour traduire whistleblower est celui de dénonciateur – bien que le terme « lanceur d'alerte » ait été reconnu en 2006 dans la fiche dénonciation (domaine comptabilité) du Grand Dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française1.
À la différence du délateur, le lanceur d'alerte est de bonne foi et animé de bonnes intentions : il n'est pas dans une logique d'accusation visant quelqu'un en particulier mais affirme divulguer un état de fait, une menace dommageable pour ce qu'il estime être le bien commun, l'intérêt public ou général. Le ou la lanceuse d'alerte prend

en relation

  • Comment ça marche ?
    309 mots | 2 pages
  • Fiche de lecture war room
    2417 mots | 10 pages
  • Opération lune
    2456 mots | 10 pages
  • MANAGEMENT Tromer
    986 mots | 4 pages
  • Alerter
    457 mots | 2 pages
  • Copie de Sans nom 1
    339 mots | 2 pages
  • Organisation et planification entreprise
    308 mots | 2 pages
  • Audit de rayon : les comtés
    12989 mots | 52 pages
  • Phèdre
    614 mots | 3 pages
  • Exposé sur les lanceurs d'alerte
    679 mots | 3 pages
  • Information groupe bel
    3590 mots | 15 pages
  • A qui les enfants accordent-ils confiance ?
    12062 mots | 49 pages
  • Commentaire sur la Lettre à la jeunesse
    1027 mots | 5 pages
  • Fiche d'activité cap agent de sécurité
    527 mots | 3 pages
  • Alerte précoce
    5697 mots | 23 pages