Le bonheur est-il un devoir ?

Introduction .

« L’homme n’est heureux que de vouloir et d’inventer » nous dit Alain dans Propos sur le bonheur. En effet les humains sont constamment à la recherche du bonheur mais encore faut il s’y prendre correctement. Dans le texte d’Alain sont rapprochés les termes de bonheur et de devoir ; nous pouvons obtenir le bonheur tout en rendant service au monde, ou seulement à un simple être humain ou encore à nous même. Nous avons tous des devoirs envers le monde, la société : il y a une sorte d’individualisme dans le fait d’accomplir un devoir. Le devoir peut se définir comme une obligation qui peut engendrer notre bonheur et pourtant « Le bonheur n’est pas un but qu’on poursuit âprement, c’est une fleur que l’on cueille sur la route du devoir. » John Stuart Mill . Or il apparaît paradoxal de se faire un devoir d’être heureux. Car le bonheur est accessible à tous, tout est question de volonté « Il n’y a qu’une route vers le bonheur c’est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté » Epictète. Cependant pour être heureux il faut s’en donner les moyens de l’être, et donc faire preuve de volonté, est en somme un devoir. Loin de l’image figée du bonheur, notre culture nous renvoie plutôt l’image d’un bonheur qui est le fruit du devoir et de la volonté. Le bonheur n’est donc pas un but comme le dit si bien John Stuart Mill dans la citation citée précédemment ainsi que Alain lorsqu’il nous dit « c’est qu’il est impossible que l’on soit heureux si l’on ne veut pas l’être ». Mais dans la mesure où le bonheur est considéré comme un devoir on ne peut en être pleinement satisfait si notre volonté n’est pas à la hauteur de notre recherche alors il faut pouvoir être sur que le bonheur existe « Manifester son bonheur est un devoir ; être ouvertement heureux donne aux autres la preuve que le bonheur est possible. » Albert Jacquard. Ainsi le devoir et la volonté sont-ils les clés du bonheur ?
« On n'aime guère un bonheur qui