Le bonheur
Introduction :
a) Les écrivains des Lumières ont chacun à leur façon tenté de caractériser au delà d'une expérience, l'idée de bonheur révélant des antinomies nombreuses à ce sujet : entre le mouvement ou l'action et le repos par exemple, le sentiment et la raison, l'individu et la société. Comment s'étonner qu'un critique contemporain, Marcel Raymond, observe à propos de Rousseau : « citation ».
b) définition négative du bonheur : sémantique du lexique et construction sur une opposition double pour mieux révéler, dénoncer l'effort de Rousseau pour déterminer sa position par rapport à autrui, ce qui met le doute sur cette même détermination. Le malheur est conjugué avec la société et la culpabilité, les conséquences sur nos actes qu'elle peut faire apparaître, ce qui est une façon de désigner en creux ce qui construirait le bonheur : la solitude et la farniente.
c) La question est de savoir si cette approche séduisante correspond aux Rêveries : le bonheur s'inscrit il contre, seulement contre les autres ? Le bonheur s'appréhende il seulement comme le revers du malheur, sa face cachée en quelque sorte à défaut d'être une expérience positive et constante ? Le bonheur dans les rêveries, démarche littéraire ultime d'un philosophe solitaire ne réside il pas simplement dans l'acte d'écrire d'une façon à la fois nouvelle et personnelle ?
Conclusion :
a) Le bonheur rousseauiste des Rêveries est perceptible dans une pratique nouvelle de l'écriture, comme ascèse personnelle qui permet de connaître le bonheur de l'instant de la rédaction doublé par celui de sa lecture.
b) Des approches philosophiques auraient été possibles mais elles auraient de fait laissé de côté l caractérisation d'une œuvre qui, sans être autobiographique ou un journal intime, au sens stricte, invente une écriture ou le style porte la vie, soutient l'existence jusqu'à la transformer en moments heureux
c) N'était ce pas là une manière