Le Devoir
Intro : Le devoir fait de nous des hommes. L’animal n’a pas de devoirs, ce qu’il fait est entièrement déterminé par la nature (l’instinct) → c’est une nécessité.
Nécessaire : ce qui ne peut pas être autrement que ce qui est.
En français, on utilise le même mot devoir pour parler de la nécessité de l’obligation.
Ex : la pierre doit tomber (nécessité) : je ne dois pas mentir (obligation/morale)
Il faut distingués ce que nous sommes déterminés à faire sous l’effet de la nécessité et ce que nous devons faire en ayant le pouvoir de désobéir. Il va falloir réfléchir aux fondements de nos obligations. Nous avons l’habitude de penser que ces fondements sont imposés par la logique sociale, nous allons voir que la logique sociale ouvre sur une conception relativement lâche de nos devoirs, il existe donc peut-être, parallèlement aux mœurs des devoirs/obligations absolus ou trouver d’où viennent ces obligations absolues.
I. les obligations relatives (mœurs)
1) obligations et contraintes
Pris à la lettre le devoir est toujours une obligation, jamais une contrainte. Par l’obligation je suis essentiellement lié à moi-même. Par contre la contrainte c’est une force qui s’exerce de l’extérieur, qui impose à ma volonté des actions. Si la force disparait la contrainte aussi.
! : Une obligation peut devenir une contrainte et vice versa. (cf chapitre droit et justice).
L’obligation me lie à mes engagements. Cela montre qu’il est toujours possible de désobéir aux devoirs.
2) L’enfance et les valeurs
Bergson : Les deux sources de la morale et de la religion.
→ L’enfant est d’abord animé par une multitude de désir. Peu à peu ces désirs vont être canalisés par l’éducation. L’éducation a pour fonction de sélectionner les désirs. Cette mutilation est nécessaire parce qu’exister c’est s’engager dans une voie qui en exclut d’autre.
L’éducation est l’apprentissage parfois douloureux de cette loi dans un contexte humain, c’est-à-dire social, culturel et historique.