Le discours de la méthode
Le Discours de la Méthode témoigne de l’apprentissage de Descartes qui parvient à atteindre la vérité par l'utilisation de sa raison en appliquant sa méthode. Il montre d’abord l’intérêt et le fonctionnement de la méthode pour lutter contre toutes les connaissances déjà acquises et partir avec de nouvelles bases, puis montre son application d’une part, philosophiquement, en prouvant dans un monde dont on peut se douter de tout, l’existence du sujet pensant et de Dieu et d’autre part, scientifique, en proposant quelques descriptions physiques et biologiques détaillées.
Tout d’abord, il réfute l’idée selon laquelle le bon sens est suffisant pour tout connaître. Chaque homme dispose de la faculté de raison, de pouvoir discerner le vrai du faux, mais souvent ne l’applique pas correctement, le bon sens devenant alors source de vices. Descartes dénonce l’enseignement scolastique qui l’a déçu. Il propose une énumération des disciplines qu’il a suivies pendant son enfance et l’ont faussées dans son jugement. Il critique l’Histoire : « lorsqu’on est trop curieux des choses qui se pratiquaient aux siècles passés, on demeure ordinairement fort ignorant de celles qui se pratiquent en celui-ci », la philosophie car elle n’apporte aucune réponse fiable, les langues anciennes et les mœurs étrangers : « le risque est d’être alors soi-même étranger à son propre pays ». Seuls les mathématiques suscitent son intérêt « à cause de la certitude et de l’évidence de leurs raisons ».
Descartes préféra dès sa sortie du milieu scolaire voyager car il pensait trouver beaucoup plus de vérités dans les expériences pratiques de chaque individu que dans le discours d’un homme de lettres. Après avoir perçu la diversité des expériences et s’être rendu compte que cela l’éloignait finalement du siècle présent, Descartes choisit de s’étudier soi-même.
Descartes énonce les principes de la méthode cartésienne. La condition nécessaire consiste à faire table rase