Le droit naturel moderne
LES DONNEES DU JUSNATURALISME MODERNE
L’ECOLE KANTIENNE : DROIT PEREMPTOIRE ET DROIT PROVISOIRE
L’ECOLE HOBBESIENNE : DROIT JUSTIFIANT ET DROIT JUSTIFIE
REPUBLIQUE D’ACQUISITION : un contrat de soumission
REPUBLIQUE D’INSTITUTION : un contrat d’institution
LA NATURE DE LA PROMESSE (Searle).
LES CONDITIONS PRAGMATIQUES DE L’ENONCE ILLOCUTOIRE : l’exemple du bigame
L’HOMME, ANIMAL DOUE D’ARTIFICE (Pierre-François Moreau)
LES ENJEUX POLITIQUES DU JUSNATURALISME MODERNE (Simone Goyard-Fabre)
DIDEROT : article AUTORITE POLITIQUE
Le jusnaturalisme affirme la supériorité du droit naturel sur le droit positif. Cette supériorité a été soutenue par trois formes typiques du droit naturel : scolastique, rationnelle moderne et hobbesienne.
Pour la scolastique thomiste, le droit naturel est un ensemble de principes éthiques premiers et généraux. Un petit nombre de normes qui ont pour principaux destinataires des législateurs. Ceux-ci promulguent la loi. Les sujets sont tenus d’y obéir, même si les lois leur paraissent injustes.
Pour Kant, le droit naturel fournit les préceptes de la droite raison que le droit positif doit appliquer. Le droit naturel est péremptoire, prescriptif. Le droit positif l’applique et au besoin punit : le droit positif est provisoire. Nous y reviendrons plus longuement.
Pour Hobbes, le droit naturel soutient et fonde l’ordre juridique. Le droit positif détermine le contenu du droit. Le droit naturel le légitime en fonction des lois dégagées dans l’état de nature. Dans le cadre des républiques d’acquisition, il faut se soumettre aux vainqueurs (contrat par crainte unilatérale) ; dans le cas des républiques d’institution, il faut ériger un léviathan (contrat par crainte mutuelle) et tenir ses promesses.
L’homme est un animal qui fait des promesses. Inscrit dans une temporalité faite de craintes et d’espoirs, de réflexion et de