Le jeu de l'amour et du hasard
566 mots
3 pages
Commentaire composé Le jeu de l’amour et du hasard écrit en 1730 par Marivaux, est une pièce de théâtre en prose et en trois actes. Dans ce travail, nous allons étudier le passage qui se situe dans l’acte II, scène 9, ligne 1 à 38. Il s’agit du début d’un long dialogue entre Silvia et Dorante. On apprend le départ imminent de ce dernier et de son valet qui engendre une discussion entre eux. Dans un premier temps, nous nous proposons d’examiner les sentiments de Silvia vis à vis de Dorante et par la suite, de son déni. Tout d’abord, Nous remarquons que Silvia tente de mettre de la distance entre elle et Arlequin. Cependant, elle n’y arrive pas et nous fait paraître un lapsus révélateur : « Bourguignon, ne nous tutoyons plus, je t’en prie. » (l.3). Nous observons par la suite qu’elle n’apprécie pas du tout Arlequin : « Est-ce que ton maître s’en va ? Il n’y aurait pas grande perte » (l. 11-12). Son indifférence est totale. A l’inverse, elle esquive la remarque de Dorante : « [...] mais je ne songe pas à toi ». Ceci nous prouve, de nouveau, qu’elle n’a pas envie qu’il parte. Ensuite, elle va lui dire « je ne te hais, ni ne t’aime, ni ne t’aimerai, à moins que l’esprit ne me tourne. » (l.19-20). Cela est très contradictoire puisque ses paroles sont partagées entre l’amour et la haine. Néanmoins, Silvia laisse une chance à Dorante en laissant prétendre une concession. Elle essaie de le convaincre qu’elle ne l’aime pas mais elle n’arrive pas à s’en assurer elle même. Par la suite, nous constaterons que Silvia se met un déni par rapport au sentiment qu’elle a à l’égard de Dorante. A la ligne 18, Silvia dit « […], Tout cela doit m’être indifférent, et me l’est en effet. ». Elle utilise le verbe devoir qui vient d’un point de vue extérieur et qui n’est donc pas le sien. Elle s’oblige à mettre de la distance et à ne pas avouer sa vérité. Tout cela est dû évidement au rang social qui semble la séparer de Dorante et cela la tracasse énormément. Elle continue donc dans