le misanthrope de molière
Alceste rudoie son ami Philinte, coupable de démonstrations amicales envers un indifférent; il s'abstient de toute sollicitation dans un important procès où il est engagé; il se fait une affaire avec le bel esprit. Oronte, pour avoir déclaré trop franchement son sonnet détestable. Ce misanthrope aime une coquette, Célimène. Il n'ignore pourtant pas ses défauts. Il blâme sa coquetterie et aussi sa médisance lorsqu'il l'entend ridiculiser le prochain avec Acaste et Clitandre, deux de ses prétendants. La prude Arsinoé, qui vient d'avoir un entretien aigre-doux avec Célimène, et qui a des vues sur Alceste, donne au misanthrope la preuve de l'infidélité de sa maîtresse en lui montrant une lettre qu'elle a écrite à Oronte. Alceste offre un moment son coeur à la sincère Eliante, cousine de Célimène. Mais Célimène n'a pas de peine à se justifier près du crédule Alceste.
Malheureusement, Acaste et Clitandre produisent des lettres où il apparaît que Célimène s'est moquée de tous ses adorateurs. Ils la quittent tous. Resté le dernier, Alceste, qui vient de perdre son procès, engage Célimène à le suivre dans le désert, où il se retire. La coquette s'y refuse; Alceste s'enfuira seul dans la retraite, tandis que Philinte épousera Eliante. Les faits et incidents ne sont, à vrai dire, que de médiocre importance.
Le vrai sujet de la pièce, c'est l'état d'âme d'Alceste, c'est la lutte de sa misanthropie contre l'optimisme de Philinte, "l'ami du genre humain", de son amour sincère et de sa droiture contre la coquetterie et la