Le mythe du heros
La mort du héros ; c'est souvent le sommet de l'œuvre, la scène capitale, voire "la scène à faire" mais quelle vision du monde cette scène nous fait-elle entrevoir ?
Document 1 L’Iliade de Homère VIIIavant JC Patrocle, ami d’Achille a voulu combattre…
Chant XVI. — Pendant que se poursuit cette mêlée terrible, le vaillant et généreux Patrocle se sent
pris d'un désir passionné de venir en aide à ses compagnons grecs. Il sollicite et finit par
obtenir d'Achille la permission de se joindre à eux, avec toute l'armée des Myrmidons ; et le
héros consent même à lui prêter sa propre armure, avec d'affectueuses paroles où nous sentons
déjà comme un regret de sa résolution de rester en dehors de la lutte.
Or Patrocle, aussitôt parvenu sur le lieu de la bataille, épouvante les Troyens, qui le prennent
pour Achille à la vue de son armure ; et, grâce à lui, l'armée grecque échappe à un désastre
imminent ; mais Apollon, qui continue à se tenir auprès d'Hector, s'élance sur le guerrier
grec, lui assène un coup violent entre les épaules, et, l'ayant fait tomber, le dépouille de son
casque et de sa cuirasse.
Alors Patrocle, dompté par la lance et par le coup du dieu, se retira parmi la foule de ses
compagnons, afin d'échapper à la mort. Mais Hector, lorsqu'il vit le magnanime Patrocle reculer,
blessé d'un fer aigu, s'avança tout près de lui jusqu'au milieu des rangs, et le frappa de sa lance
dans le bas du flanc, et le fer le transperça jusqu'au fond. Et Patrocle s'abattit avec un grand
bruit : et une grande tristesse accabla le peuple des Grecs. Tel un lion qui a vaincu en
bataille un sanglier infatigable, après que tous deux ont combattu vaillamment sur la
crête d'une montagne, auprès d'une source... tel, après avoir tué maints autres guerriers,
Hector, fils de Priam, ôta la vie au vigoureux Patrocle, et le transperça de sa lance. […]
Et, pendant