Le nègre de surinam candide chap19
1762 mots
8 pages
Candide, conte philosophique de Voltaire , est un réquisitoire contre toutes les dérives de l'époque (guerre, intolérance religieuse..) mais surtout contre la doctrine optimiste de Leibniz. Tout au long du conte, le personnage de Candide, qui a été élevé par un philosophe optimiste Pangloss, est livré à lui-même et parcourt le monde. Au fil de ses aventures, il est témoin d'horreurs et de monstruosités diverses censées lui ouvrir les yeux sur l'absurdité de croire en un monde parfait. Dans l'extrait étudié, situé au chapitre 19, Candide et son valet Cacambo arrivent à surinam en Guyane hollandaise. Ils y font la rencontre d'un esclave nègre. Ce déroule alors une conversation entre le naïf Candide, choqué par la situation et l'esclave. Nous pouvons donc nous demander en quoi dans cet extrait Voltaire dénonce-t-il efficacement les dérives de son siècle ? Nous commencerons par voir en quoi la construction rigoureuse de l'extrait appuie la thèse de l'auteur, nous nous intéresserons ensuite aux cibles de la dénonciation pour finir sur l'aspect satirique du passage. Dans un premier temps nous pouvons observer que le passage constitue un récit bien construit pour appuyer la critique formulé par l'auteur. En effet, nous pouvons nous intéresser à la construction particulière du passage. On remarquer qu'il y a plusieurs niveaux d'énonciation. Tout d'abord la rencontre est introduite par du récit à la 3ème personne de la ligne 1 à la ligne 3 « En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre ». Le temps utilisé utilisé est le passé simple, le temps du récit. Ensuite, le dialogue entre Candide et l'esclave commence : « Eh, mon Dieu, lui dit Candide » Le temps est celui du présent de narration puisque le nègre raconte ses mésaventures, le dialogue est marqué par les guillemets ligne 3, les tirets (ligne 20). Puis, il y a également du discours rapporté à l'intérieur même du dialogue. Ce discours rapporté par le nègre sont les paroles de sa mère « elle