Le paris hausmannien dans bel ami
Les grands boulevards constituent le coeur de cet espace. C'est là que se concentrent à la fois les affaires et les distractions. Les grands cafés (Napolitain, Américain, Tortoni) sont les lieux où l'on traite de délicates affaires financières ou sentimentales. Le café Riche, avec ses cabinets particuliers, est parfaitement reconstitué au chapitre 5 de la première partie. Sur les grands boulevards se trouvent encore les théâtres ; tout près, il y a aussi les Folies-Bergère qui ont été inaugurées en 1869 et où se presse une société mêlée. C'est, enfin, boulevard Poissonnière que sont installés les locaux de La Vie Française, le journal qui va être l'instrument de la réussite de Duroy.
Toute l'importance de ces boulevards est donnée dès le premier chapitre : Duroy s'y dirige vers la Madeleine où sa réussite sera consacrée, à la fin du roman, avec la célébration de son mariage avec Suzanne Walter. C'est là aussi qu'il fait la rencontre décisive de son ami Forestier.
Les églises évoquées dans le roman sont des monuments eux aussi récents : la Trinité, qui sert de cadre au rendez-vous galant avec Mme Walter (II,4) ou encore la Madeleine qui est l'église des beaux quartiers et des grands mariages mondains. Elle a souvent été représentée par les peintres de l'époque. Elle consacre la réussite et, de son parvis, Duroy, qui rêve de devenir député, peut apercevoir le Palais-Bourbon.
Autre décor de la