Le père goriot
Une compilation préparée pour le compte de l’Union cycliste internationale Par Laurent RIVIER, Chimiste et toxicologue, Dr ès Sc., Directeur scientifique du Laboratoire suisse d'Analyse du Dopage, Martial SAUGY, Biochimiste, Dr ès Sc., Directeur technique du Laboratoire suisse d’Analyse du Dopage et Patrice MANGIN, Médecin légiste, Professeur, Directeur de l’Institut Universitaire de Médecine Légale à Lausanne, Suisse.
Introduction
Le sport représente un jeu d’intelligence et un challenge des idées alliées à la perfection du corps et du geste, mais certainement pas un cours de pharmacologie. Or, le détournement de l’usage normal ou l’abus de substances pharmacologiquement actives sont devenus si répandus dans le sport qu'ils menacent la sécurité, la Santé et la longévité de beaucoup trop d’athlètes. Le but initial de la pratique sportive est ainsi perverti. Avant même d'avoir atteint un niveau professionnel, les jeunes athlètes amateurs ont déjà reçu de leur entourage, entraîneurs, médecins, etc., tant de pilules, de comprimés, onguents, injections, vitamines et autres potions pour les stimuler, les calmer, pour éliminer la douleur lors d’une blessure, pour augmenter leurs performances, pour réduire l’inflammation, ou même pour supprimer l’angoisse. Ils arrivent souvent à la conclusion qu’il est impossible de bien se développer dans ce monde sportif sans l’aide de produits (Aucune suggestion) actifs et rares sont les substances qu'ils refuseraient de prendre pour s'améliorer, se calmer, ou se sentir mieux. Certains prétendent même qu’il est impossible de résister. Il est donc essentiel que l'athlète, quel que soit le niveau auquel il pratique sa spécialité, sache que, s'il est tenté de consommer un jour un produit interdit, il risque de s'exposer à de graves désagréments. Les effets toxiques, autant immédiats que retardés, de la plupart des médicaments sont, en effet, le plus souvent méconnus ou ignorés